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activités instruction en famille, documentaires, ouvrages, réflexions sur la parentalité positive

A Chaque jour ses prodiges

A Chaque jour ses prodiges

Les enfants ont l’art d’aller au cœur des difficultés. Une amie nous a raconté l’histoire suivante. Un soir, sa fille de huit ans n'arrivait pas à s’endormir. L’enfant avait la terreur des voleurs depuis de nombreuses années. La mère était assise sur le lit, écoutait, désireuse de rassurer sa fille, de la convaincre qu’il n’y avait rien à craindre, tout en sachant qu’il était vain de raisonner face à une terreur si profonde .
Essayant une tactique différente, elle lui dit qu’à son âge, elle aussi avait très peur la nuit. La fillette regarda sa mère d’un air solennel. « Toi aussi ? » La mère hocha la tête. L’enfant réfléchit, puis demanda, très sérieuse : « Tu pouvais en parler à ta maman ? ». La mère hésita, se rappela son enfance, puis dit : « Non, je ne pouvais pas ».
A huit ans, sa fille savait par expérience combien il est important de pouvoir confier à un proche ce que l’on ressent, elle savait ce qu’apporte la présence empathique d’un parent, cette acceptation, cette ouverture. Ses peurs n’étaient ni négligées, ni minimisées, ni ridiculisées. Elle n’était plus seule dans sa crainte.
En tant que parents, nous pouvons beaucoup apprendre sur notre propre compte en associant la pleine conscience aux idées et aux sentiments qui apparaissent lorsqu’un enfant nous fait part d’une difficulté. Si nous remarquons le malaise que suscitent en nous certains sentiments, et notre tendance à nier ou à négliger des inquiétudes spécifiques, nous pourrons peut-être modifier notre comportement automatique pour devenir un parent plus empathique, davantage source de soutien.
Parfois, dans les instants où nous devons être à l’écoute, en empathie, offrir notre affection, nous risquons d’accabler l’enfant par la force de nos réactions. Il peut alors avoir l’impression que c’est lui qui doit veiller sur nous et non l’inverse.
Jon et Myla Kabat-Zinn, extrait de A Chaque jour ses prodiges

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Photo Gustav Klimt et sa fille

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